Vendredi, le marché boursier américain a présenté une tendance typique de “baisse le matin, hausse l’après-midi”. Le S&P 500 a augmenté de 0,13 %, le Dow Jones de 0,16 %, tandis que le Nasdaq 100 a chuté de 0,28 %. Les contrats à terme étaient un peu meilleurs : le contrat E-mini du S&P 500 de décembre a augmenté de 0,14 %, celui du Nasdaq E-mini de décembre a baissé de 0,22 %.
Pourquoi peut-on rebondir ? La relance des négociations gouvernementales envoie un signal positif.
Les démocrates du Sénat ont volontairement reculé, proposant de prolonger les subventions médicales d’un an, et les Républicains ont également montré une attitude plus souple en indiquant leur volonté de négocier. Bien qu’aucun accord n’ait encore été conclu, la communication mutuelle des deux parties a été interprétée par le marché comme un signal positif — la fermeture du gouvernement, la plus longue de l’histoire (6 semaines), pourrait enfin prendre fin.
Mais il y a un piège avant le rebond.
Vendredi matin, les trois principaux indices américains ont cassé leurs plus bas de deux semaines, avec des problèmes provenant de plusieurs directions :
Chute collective du secteur des semi-conducteurs — Les actions de puces ont tiré le marché vers le bas. Micron Technology ((MCHP)) a prévu un chiffre d’affaires du T3 compris entre 1,11 et 1,15 milliard de dollars, bien en dessous des 1,18 milliard attendus, chutant directement de 5 %. ARM, Marvell, AMD, etc., ont également suivi cette faiblesse.
Données économiques alarmantes — Challenger Gray & Christmas a rapporté que les licenciements par les entreprises américaines en octobre ont atteint leur plus haut niveau en 20 ans. Plus inquiétant encore, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a chuté à 50,3, son niveau le plus bas en 3,5 ans, bien en dessous des 53,0 attendus.
Fuite d’informations peu amicale de la Fed — Le vice-président Jefferson a déclaré que les taux d’intérêt exerçaient encore une “limitation considérable” sur l’économie, laissant entendre un ralentissement dans la réduction des taux. Le marché anticipe désormais une probabilité de 66 % pour une baisse de taux lors de la réunion du 9-10 décembre.
Commerce avec la Chine peu favorable — Les exportations de octobre ont chuté de 1,1 % (leur plus forte baisse en 8 mois), tandis que les importations n’ont augmenté que de 1,0 %, ce qui suscite des inquiétudes sur la croissance mondiale.
Le marché obligataire a légèrement augmenté, mais la hausse est limitée.
Le rendement des obligations américaines à 10 ans a augmenté de 4 points de base, atteignant 4,087 %. La chute du marché boursier en début de séance a en fait bénéficié au marché obligataire (achat de sécurité), renforcé par la faiblesse des données de confiance des consommateurs. Cependant, les déclarations hawkish de la Fed ont limité la hausse des obligations.
Le marché obligataire européen opère dans l’autre sens — le rendement des obligations allemandes à 10 ans a augmenté à 2,666 %, son plus haut en 4 semaines (+1,6 bp), et celui des obligations britanniques à 4,466 %, leur plus haut en 2,5 semaines (+3,2 bp). Cependant, les données commerciales allemandes ont dépassé les attentes (exportations +1,4 %, importations +3,1 %), apportant un peu de soutien à la croissance économique européenne. La probabilité de baisse de taux lors de la prochaine réunion de la BCE (18 décembre) n’est que de 4 %.
La saison des résultats continue de “tuer”, mais la croissance des bénéfices est faible.
Cette semaine, 136 entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats, dont 81 % ont dépassé les attentes, ce qui constitue la meilleure performance depuis 2021. Mais il ne faut pas s’emballer — la croissance des bénéfices au T3 n’est que de 7,2 % (le plus bas en 2 ans), et la croissance des ventes ralentit également. Cela montre que les entreprises tiennent le coup, mais ce n’est pas facile.
Les actions : des gagnants et des perdants.
Parmi les gagnants, le secteur des dispositifs médicaux avec Globus Medical en hausse de 35 %, ses ventes et ses prévisions dépassant les attentes ; Expedia en hausse de 17 %, grâce à des résultats solides ; et Akamai, en hausse de 15 %.
Les perdants sont aussi nombreux. Take-Two, géant du jeu vidéo, chute de 8 %, après avoir repoussé de 6 mois la sortie de Grand Theft Auto VI à novembre 2026 ; Universal Display, fournisseur d’écrans, chute de 8 %, ses revenus étant bien inférieurs aux attentes ; Block, géant du paiement, baisse de 7 %, avec un chiffre d’affaires du T3 de 13,96 milliards de dollars, bien en dessous des prévisions ; CNH, fabricant d’équipements agricoles, chute de 6 %, avec un avertissement sur les bénéfices et une révision à la baisse des prévisions annuelles.
Le cas le plus dramatique concerne Intellia Therapeutics, une société de modification génétique, dont un patient est décédé après un traitement, ce qui a fait chuter son action de 25 %.
Dernier risque : les litiges sur les droits de douane.
La Cour suprême des États-Unis a exprimé mercredi des doutes sur la légalité des droits de douane réciproques de Trump. Les juges ont remis en question l’abus de pouvoir d’urgence de l’ancien président, affirmant que le pouvoir de taxation appartient en principe au Congrès. Si la cour donne raison aux opposants, le gouvernement pourrait devoir rembourser plus de 80 milliards de dollars de droits de douane déjà perçus, et le pouvoir de Trump en matière de droits de douane serait limité. La décision est attendue d’ici la fin de l’année ou début 2024.
En résumé : le rebond est réel, mais la base n’est pas solide. La relance des négociations gouvernementales est en train d’être digérée, mais la faiblesse économique, la croissance limitée des entreprises et l’incertitude politique continuent de peser. La suite dépendra principalement de la décision du FOMC en décembre et du jugement de la Cour suprême sur les droits de douane — toute mauvaise nouvelle pourrait inverser la tendance.
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Les actions américaines se détendent : la relance des négociations gouvernementales ravive la reprise, mais les nuages persistent
Vendredi, le marché boursier américain a présenté une tendance typique de “baisse le matin, hausse l’après-midi”. Le S&P 500 a augmenté de 0,13 %, le Dow Jones de 0,16 %, tandis que le Nasdaq 100 a chuté de 0,28 %. Les contrats à terme étaient un peu meilleurs : le contrat E-mini du S&P 500 de décembre a augmenté de 0,14 %, celui du Nasdaq E-mini de décembre a baissé de 0,22 %.
Pourquoi peut-on rebondir ? La relance des négociations gouvernementales envoie un signal positif.
Les démocrates du Sénat ont volontairement reculé, proposant de prolonger les subventions médicales d’un an, et les Républicains ont également montré une attitude plus souple en indiquant leur volonté de négocier. Bien qu’aucun accord n’ait encore été conclu, la communication mutuelle des deux parties a été interprétée par le marché comme un signal positif — la fermeture du gouvernement, la plus longue de l’histoire (6 semaines), pourrait enfin prendre fin.
Mais il y a un piège avant le rebond.
Vendredi matin, les trois principaux indices américains ont cassé leurs plus bas de deux semaines, avec des problèmes provenant de plusieurs directions :
Chute collective du secteur des semi-conducteurs — Les actions de puces ont tiré le marché vers le bas. Micron Technology ((MCHP)) a prévu un chiffre d’affaires du T3 compris entre 1,11 et 1,15 milliard de dollars, bien en dessous des 1,18 milliard attendus, chutant directement de 5 %. ARM, Marvell, AMD, etc., ont également suivi cette faiblesse.
Données économiques alarmantes — Challenger Gray & Christmas a rapporté que les licenciements par les entreprises américaines en octobre ont atteint leur plus haut niveau en 20 ans. Plus inquiétant encore, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a chuté à 50,3, son niveau le plus bas en 3,5 ans, bien en dessous des 53,0 attendus.
Fuite d’informations peu amicale de la Fed — Le vice-président Jefferson a déclaré que les taux d’intérêt exerçaient encore une “limitation considérable” sur l’économie, laissant entendre un ralentissement dans la réduction des taux. Le marché anticipe désormais une probabilité de 66 % pour une baisse de taux lors de la réunion du 9-10 décembre.
Commerce avec la Chine peu favorable — Les exportations de octobre ont chuté de 1,1 % (leur plus forte baisse en 8 mois), tandis que les importations n’ont augmenté que de 1,0 %, ce qui suscite des inquiétudes sur la croissance mondiale.
Le marché obligataire a légèrement augmenté, mais la hausse est limitée.
Le rendement des obligations américaines à 10 ans a augmenté de 4 points de base, atteignant 4,087 %. La chute du marché boursier en début de séance a en fait bénéficié au marché obligataire (achat de sécurité), renforcé par la faiblesse des données de confiance des consommateurs. Cependant, les déclarations hawkish de la Fed ont limité la hausse des obligations.
Le marché obligataire européen opère dans l’autre sens — le rendement des obligations allemandes à 10 ans a augmenté à 2,666 %, son plus haut en 4 semaines (+1,6 bp), et celui des obligations britanniques à 4,466 %, leur plus haut en 2,5 semaines (+3,2 bp). Cependant, les données commerciales allemandes ont dépassé les attentes (exportations +1,4 %, importations +3,1 %), apportant un peu de soutien à la croissance économique européenne. La probabilité de baisse de taux lors de la prochaine réunion de la BCE (18 décembre) n’est que de 4 %.
La saison des résultats continue de “tuer”, mais la croissance des bénéfices est faible.
Cette semaine, 136 entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats, dont 81 % ont dépassé les attentes, ce qui constitue la meilleure performance depuis 2021. Mais il ne faut pas s’emballer — la croissance des bénéfices au T3 n’est que de 7,2 % (le plus bas en 2 ans), et la croissance des ventes ralentit également. Cela montre que les entreprises tiennent le coup, mais ce n’est pas facile.
Les actions : des gagnants et des perdants.
Parmi les gagnants, le secteur des dispositifs médicaux avec Globus Medical en hausse de 35 %, ses ventes et ses prévisions dépassant les attentes ; Expedia en hausse de 17 %, grâce à des résultats solides ; et Akamai, en hausse de 15 %.
Les perdants sont aussi nombreux. Take-Two, géant du jeu vidéo, chute de 8 %, après avoir repoussé de 6 mois la sortie de Grand Theft Auto VI à novembre 2026 ; Universal Display, fournisseur d’écrans, chute de 8 %, ses revenus étant bien inférieurs aux attentes ; Block, géant du paiement, baisse de 7 %, avec un chiffre d’affaires du T3 de 13,96 milliards de dollars, bien en dessous des prévisions ; CNH, fabricant d’équipements agricoles, chute de 6 %, avec un avertissement sur les bénéfices et une révision à la baisse des prévisions annuelles.
Le cas le plus dramatique concerne Intellia Therapeutics, une société de modification génétique, dont un patient est décédé après un traitement, ce qui a fait chuter son action de 25 %.
Dernier risque : les litiges sur les droits de douane.
La Cour suprême des États-Unis a exprimé mercredi des doutes sur la légalité des droits de douane réciproques de Trump. Les juges ont remis en question l’abus de pouvoir d’urgence de l’ancien président, affirmant que le pouvoir de taxation appartient en principe au Congrès. Si la cour donne raison aux opposants, le gouvernement pourrait devoir rembourser plus de 80 milliards de dollars de droits de douane déjà perçus, et le pouvoir de Trump en matière de droits de douane serait limité. La décision est attendue d’ici la fin de l’année ou début 2024.
En résumé : le rebond est réel, mais la base n’est pas solide. La relance des négociations gouvernementales est en train d’être digérée, mais la faiblesse économique, la croissance limitée des entreprises et l’incertitude politique continuent de peser. La suite dépendra principalement de la décision du FOMC en décembre et du jugement de la Cour suprême sur les droits de douane — toute mauvaise nouvelle pourrait inverser la tendance.