Réduction des taux de la Fed en décembre confrontée à des divergences décisionnelles, le marché dans l'ensemble reste prudent
Les débats internes à la Réserve fédérale concernant une éventuelle baisse des taux en décembre s'intensifient, avec des divergences politiques atteignant un niveau rarement observé sous la présidence de Powell. Actuellement, les décideurs de la Fed se répartissent principalement en trois camps :
Faucons de la baisse agressive : dirigés par le membre du conseil de la Fed, Stephen Miran, qui prône une baisse de 50 points de base en décembre, la considérant comme une mesure nécessaire pour éviter un ralentissement de la dynamique économique, tout en avertissant qu'une cessation de la politique accommodante serait une erreur à court terme.
Attentistes prudents : comprenant le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, et celui de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, qui restent sceptiques quant à une nouvelle politique d'assouplissement, estimant que l'espace de manœuvre est limité et que l'inflation élevée ne favorise pas une nouvelle baisse des taux.
Camps intermédiaires flexibles : représentés par la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, qui reste ouverte à une baisse des taux, soulignant que la formulation de la politique doit rester flexible et que l'on doit examiner en profondeur les points de vue et les données disponibles.
Il est également important de noter qu'avec le prolongement du shutdown du gouvernement américain depuis plus d'un mois, plusieurs données économiques clés ont été retardées, ajoutant une complexité supplémentaire aux décisions de la Fed.
Le membre du conseil de la Fed, Miran, indique que ces retards de données compliquent davantage la prise de décision ; la présidente de la Fed de Cleveland, Mester, exprime son inquiétude croissante face à l'absence de données clés sur les prix, ce qui la rend encore plus incertaine quant à une nouvelle baisse des taux ; quant à Powell, il a clairement indiqué que, bien que la Fed puisse s'appuyer sur des données alternatives telles que l'emploi selon ADP ou l'indice des prix PriceStats, ces données ne peuvent en fin de compte pas remplacer les statistiques officielles.
Par ailleurs, avec la division interne de la Fed qui devient publique, les attentes du marché concernant une baisse des taux en décembre s'amenuisent. Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité associée à cette baisse est passée de 72 % à 65 %. Powell a également souligné dans ses discours précédents que la baisse des taux en décembre « n'est pas certaine » et « loin d'être assurée », admettant que les divergences entre les responsables sur les perspectives économiques et la tolérance au risque sont évidentes.
En résumé, face à ces divergences internes et au manque de données, quelle que soit la voie choisie par la Fed, cette fracture publique inhabituelle complexifie davantage le processus de prise de décision en matière de politique monétaire et introduit une incertitude accrue sur les marchés mondiaux.
Les investisseurs doivent suivre de près les déclarations des prochains responsables de la Fed dans les semaines à venir, ainsi que la publication potentielle de nouvelles données économiques.
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Réduction des taux de la Fed en décembre confrontée à des divergences décisionnelles, le marché dans l'ensemble reste prudent
Les débats internes à la Réserve fédérale concernant une éventuelle baisse des taux en décembre s'intensifient, avec des divergences politiques atteignant un niveau rarement observé sous la présidence de Powell. Actuellement, les décideurs de la Fed se répartissent principalement en trois camps :
Faucons de la baisse agressive : dirigés par le membre du conseil de la Fed, Stephen Miran, qui prône une baisse de 50 points de base en décembre, la considérant comme une mesure nécessaire pour éviter un ralentissement de la dynamique économique, tout en avertissant qu'une cessation de la politique accommodante serait une erreur à court terme.
Attentistes prudents : comprenant le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, et celui de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, qui restent sceptiques quant à une nouvelle politique d'assouplissement, estimant que l'espace de manœuvre est limité et que l'inflation élevée ne favorise pas une nouvelle baisse des taux.
Camps intermédiaires flexibles : représentés par la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, qui reste ouverte à une baisse des taux, soulignant que la formulation de la politique doit rester flexible et que l'on doit examiner en profondeur les points de vue et les données disponibles.
Il est également important de noter qu'avec le prolongement du shutdown du gouvernement américain depuis plus d'un mois, plusieurs données économiques clés ont été retardées, ajoutant une complexité supplémentaire aux décisions de la Fed.
Le membre du conseil de la Fed, Miran, indique que ces retards de données compliquent davantage la prise de décision ; la présidente de la Fed de Cleveland, Mester, exprime son inquiétude croissante face à l'absence de données clés sur les prix, ce qui la rend encore plus incertaine quant à une nouvelle baisse des taux ; quant à Powell, il a clairement indiqué que, bien que la Fed puisse s'appuyer sur des données alternatives telles que l'emploi selon ADP ou l'indice des prix PriceStats, ces données ne peuvent en fin de compte pas remplacer les statistiques officielles.
Par ailleurs, avec la division interne de la Fed qui devient publique, les attentes du marché concernant une baisse des taux en décembre s'amenuisent. Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité associée à cette baisse est passée de 72 % à 65 %. Powell a également souligné dans ses discours précédents que la baisse des taux en décembre « n'est pas certaine » et « loin d'être assurée », admettant que les divergences entre les responsables sur les perspectives économiques et la tolérance au risque sont évidentes.
En résumé, face à ces divergences internes et au manque de données, quelle que soit la voie choisie par la Fed, cette fracture publique inhabituelle complexifie davantage le processus de prise de décision en matière de politique monétaire et introduit une incertitude accrue sur les marchés mondiaux.
Les investisseurs doivent suivre de près les déclarations des prochains responsables de la Fed dans les semaines à venir, ainsi que la publication potentielle de nouvelles données économiques.