Avec un regard physicien sur la blockchain, beaucoup de choses deviennent soudainement claires.

Les diverses actions des utilisateurs sur la chaîne - transactions, minting, autorisations de signature - sont essentiellement une masse d'entrées d'énergie chaotiques. L'état finalement fixé sur la chaîne ressemble à une sortie de travail ordonnée, finement calibrée. Sous cet angle, Linea ressemble davantage à un moteur thermique conçu avec précision : elle ingère les intentions des utilisateurs, désordonnées, et les forge et purifie à travers une combinaison de tri et de preuve, pour finalement cracher un résultat déterministe à faible entropie qui peut être vérifié sur le réseau principal d'Ethereum. Bien sûr, ce processus n'est pas sans coût - la consommation de puissance de calcul, les dépenses d'électricité, le coût du temps, tout cela représente de la "chaleur résiduelle" que l'on doit payer au monde réel.

En parlant de la philosophie de design de Linea, il y a deux décisions qui méritent d'être examinées. Cela semble un peu contradictoire.

Commençons par le premier : une compatibilité EVM complète. Cela signifie que ce "moteur" doit pouvoir accepter le "carburant prêt à l'emploi" - les innombrables contrats déjà déployés dans l'écosystème Ethereum, ainsi que les innombrables modèles de comportement des utilisateurs. Les avantages sont évidents : la source de carburant est abondante et le coût d'acquisition est extrêmement bas. Les développeurs n'ont pas besoin de réécrire le code, les utilisateurs n'ont pas besoin de changer leurs habitudes, ils peuvent simplement connecter les contrats et le trafic existants.

Deuxième décision : ancrer l'état final à Ethereum avec des preuves à divulgation nulle de connaissance, la sécurité est directement héritée de la chaîne principale.

Ces deux choix s'additionnent pour former une logique de fonctionnement "priorité à Ethereum" : tous les frais sont toujours réglés en ETH, et un design astucieux a été mis en place au niveau du protocole - une partie de l'ETH est directement détruite, l'autre partie est utilisée pour racheter des tokens LINEA et les détruire simultanément. Ainsi, plus l'utilisation est importante, plus l'offre des deux actifs, ETH et LINEA, se contracte simultanément, créant une pression déflationniste bidirectionnelle.