Le marché nord-américain a récemment présenté un phénomène notable : les investisseurs particuliers liquidant leurs positions, de nombreux analystes et professionnels du secteur attribuant cette vague de ventes à des facteurs fiscaux. Tom Lee et plusieurs autres analystes ont souligné ce point.

Selon les dernières informations, à partir de 2025, les plateformes d’échange centralisées américaines devront directement rapporter à l’IRS les enregistrements des ventes de cryptomonnaies et des transactions des utilisateurs. Lors de la saison de déclaration fiscale en 2026, l’administration fiscale enverra des formulaires aux contribuables. Cela semble très officiel, n’est-ce pas ?

Mais il y a un problème — ce formulaire ne montre généralement que le montant vendu par l’utilisateur, sans nécessairement inclure le coût d’achat initial. Si l’investisseur ne connaît pas son coût de déclaration, l’IRS pourrait simplement le considérer comme zéro, puis envoyer automatiquement une notification de paiement supplémentaire. Qui que ce soit, c’est la malchance assurée.

Et ce n’est pas tout. À partir de 2025, l’IRS exige que le calcul du coût soit effectué séparément pour chaque portefeuille et chaque compte sur les plateformes d’échange. En termes simples : les cryptomonnaies vendues sur une plateforme ou dans un portefeuille ne peuvent être associées qu’aux actifs de ce même compte ou portefeuille, sans possibilité de faire des calculs croisés entre plateformes ou portefeuilles.

Pour les investisseurs opérant sur plusieurs plateformes, effectuant des retraits fréquents, jouant avec la DeFi ou utilisant des portefeuilles auto-hébergés, cela représente sans aucun doute une complexité de niveau cauchemar. Il faut faire correspondre précisément toutes les transactions de tous les comptes et portefeuilles, ce qui donne déjà la migraine rien qu’à y penser.

Le point crucial est que le système de l’IRS est hautement automatisé. Si les données rapportées par les plateformes ne correspondent pas à celles déclarées par le contribuable, le système peut déclencher directement des alertes ou même envoyer automatiquement une notification de paiement supplémentaire. Pas besoin de vérification manuelle, c’est comme recevoir une amende instantanée.

Cela explique aussi pourquoi tout le monde liquide ses positions récemment. Plutôt que de se retrouver à gérer ces nouvelles règles qui risquent de devenir un casse-tête et d’entraîner des risques de paiements supplémentaires automatiques, il vaut mieux simplifier ses registres dès maintenant, prendre ses profits ou couper ses pertes à l’avance, et rendre la structure de ses positions plus simple. Cela permet non seulement de réduire la difficulté de conformité fiscale à l’avenir, mais aussi de verrouiller rapidement ses gains ou ses pertes.